BOURNHONET, prieur curé de Précey défenseur de la Révolution

Pretre

Personnalité atypique parmi ses confrères religieux du canton, tant par son origine géographique que par son engagement révolutionnaire, Bournhonet, nommé prieur curé de Précey se démarque également par sa vie privée, quittant la prêtrise pour se marier avec sa servante. Sa participation aux conseils municipaux de Précey et d’Avranches, son engagement dans la vie communautaire d’Avranches en font une personne aux convictions bien affirmées.

La vie religieuse 

Le 6 janvier 1756 à Servian, diocèse de Béziers, Françoise Gabrielle de BARRES de COMBAS donne naissance à son premier fils, Jean Louis André BOURNHONET, quatrième enfant d’une fratrie de douze frères et sœurs. Son père, André BOURNHONET[1], est qualifié de bourgeois.

Bien que les motivations de sa venue à Paris et son entrée en religion restent inconnues, nous savons que le 12 janvier 1777, Jean André Louis BOURNHONET est à Sainte-Geneviève pour sa profession de foi. Il y devient chanoine régulier.

Toujours en 1777, il étudie au prieuré  Saint-Barbe-en-Auge à Mézidon (Calvados).

Ce prieuré abbaye a rallié l’Abbaye de Ste Geneviève de Paris, et en même temps la maison-mère de la Congrégation de France, composée de chanoines réguliers. Cette dernière commande et gère plus de 900 maisons, abbayes ou prieurés soumis à la règle de St Augustin, évêque d’Hippone (Annaba en Algérie) au IVème siècle.

L’Abbé de Ste Geneviève nommait alors les curés de plus de 600 paroisses.

En 1779, BOURNHONET est nommé sous diacre, puis diacre puis. L’année suivante, il réside à l’abbaye Saint-Pierre de Rillé de FOUGERES.

Cette abbaye est, à l’origine, une collégiale de chanoines réguliers de l’ordre de saint Augustin fondée au XIIe siècle dans ce faubourg de Fougères. Transformée au XVIIe siècle en abbaye Sainte-Geneviève, elle est reconstruite au siècle suivant, entre 1724 et 1750. Des moines : Augustiniens, puis Génovéfains[2] l’habitent jusqu’à la Révolution.

BOURNHONET y est nommé prêtre quelques années avant de se retrouver à l’Abbaye-Notre-Dame-de-Montmorel (abbaye Augustinienne) en POILLEY.

Le 11 février 1784, frère Jean-Baptiste Christophe JOLLY, prêtre, chanoine régulier de l’ordre de Saint-Augustin, prieur curé de Saint-Sulpice de Sens au diocèse de Rennes, reçoit la collation de Saint-Berthevin de Précey, vacant par la mort du précédent détenteur (Valérien PINCHARD[3]). Mais il donne aussitôt sa démission et le 2 mars 1785, BOURNHONET est nommé prieur curé de Précey, dépendant de Notre-Dame de Montmorel. Il le restera  jusqu’en 1793. Les Registres d’état civil de 1783 à 1787 étant lacunaires, on ne peut vérifier si BOURNHONET prenait part à leur rédaction.

Bournhonet eut pour vicaire, dans un premier temps, Jean TEURTRIE[4] de Bacilly. Celui-ci avait  desservi la cure de Précey pendant la vacance de cette dernière et demeure vicaire pendant un an après l’arrivée de BOURNHONET. Ensuite, Gabriel HEDOU[5] le remplace et ce, jusqu’au mariage du curé.

App0008

Un portrait de BOURNHONET est relaté dans les archives diocésaines de Coutances, archive portant le titre de« Doyenneté de Ducey, paroisse de Précey » :

« Ceux qui avant 1791, avaient connu BOURNHONET, disaient qu’il était d’un caractère doux, qu’il avait des manières distinguées et un air très affecté dans ses habits et tout son extérieur. Ils avaient aussi remarqué s’il n’avait aucun zèle et surtout qu’il détestait le ministère de confession. Il n’allait à l’église, ainsi que son vicaire HEDOU que quand c’était indispensable. On ne fut pas surpris de le voir adopter avec enthousiasme, tous les mauvais principes de la Révolution. Dans toutes les occasions qu’il trouvait, il développait et expliquait ces principes avec une ardeur inépuisable. Aussi fut-il le premier à prêter le serment demandé par la Constitution (…).

Il fut toujours très dévoué à la cause de la République, il avait un goût prononcé pour les réjouissances patriotiques, les danses et les feux de joie, mais il aimait surtout les banquets (…). Rien ne prouve qu’il ait jamais été cruel et sanguinaire, ni même qu’il ait exercé de grandes vexations envers ceux qui ne partageaient pas ses opinions (…) ».

La période révolutionnaire à Précey dans les années 1790 et l’engagement de public de Bournhonet

La population de l’Avranchin accueille favorablement les idées nouvelles. Le peuple dans les villes et dans les campagnes, vit avec allégresse, la renonciation faite par la noblesse et le clergé de leurs privilèges séculaires. Ce n’est partout que fêtes et réjouissances, feux de joie allumés autour desquels on chante et danse des chansons patriotiques.

A PRECEY, Jean André Louis BOURNHONET s’implique rapidement dans la vie, l’organisation et les intérêts de la commune. Il devient y procureur et signe « curé maire » dès janvier 1790.
Signature de Bournhonet

Le 3 janvier 1791, on interdit aux prêtres refusant de prêter le serment de fidélité, d’exercer leurs fonctions en public. Le 9 janvier, les officiers municipaux de PRECEY apposent sur la porte de l’église l’affiche fixant au mercredi 12 janvier suivant, une première mise auxenchères des biens nationaux à vendre par les administrateurs du tribunal du district[6].

La Loi du 21 janvier 1791 sur la constitution civile du clergé, ordonne le serment civique, l’inventaire des biens meublés et immeubles des établissements ecclésiastiques, des ornements du culte et des biens des fabriques, l’apposition de scellés sur les croisées et les portes des églises.
La nomination des curés assermentés par les assemblées primaires, mécontente les populations de l’Avranchin.

A PRECEY, Jean André Louis BOURNHONET adhère totalement aux nouvelles idées et jure le 13 février 1791 serment à la constitution civile du clergé et exerce jusqu’en 1792.

En digne orateur qu’il semble être, il rédige son discours sur les délibérations municipales. Celui-ci a été raturé mais, toujours lisible, il est révélateur de sa personnalité :

« Messieurs,

Je m’entreprendrai par conformément au décret de l’assemblée nationale par l’organisation civile du clergé, rend inutile tout ce que je m’étais proposé de vous dire pour rassurer ceux d’entre vous, qui séduits par des propos séditieux, auront pu croire que je voulais abandonner la foi catholique. Il me suffit donc de déclarer de toute la sincérité de mon corps que le serment que je me propose de faire conformément aux décrets de l’assemblée nationale sanctionnés par le Roi, ne renferme rien de contraire à la religion catholique apostolique et romaine dans laquelle je veux vivre et mourir et dans ces principes, je jure de veiller avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m’est confiée, d’être fidèle à la nation, à la loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la constitution décrétée par l’assemblée nationale et acceptée par le roi [7]».

Délib rayée

 Au cours de cette année 1791, l’émigration avait commencé. BOURNHONET n’est pas présent à Précey car il est impliqué dans d’autres fonctions. Sa nomination à l’administration du district ne lui permet plus de poursuivre celles de Précey. En novembre, il est commissaire chargé de surveiller les mouvements des Vendéens.

Le 24 juin 1792, l’arbre de la liberté[8] est planté à PRECEY :

Arbre de la Liberté

« Le clergé dans toute la cérémonie et la pompe possible, avec leurs habits sacerdotaux accompagnés des maires et des officiers municipaux, munis de leurs  écharpes et le général de la commune sous les armes, drapeaux, tambours et fifres, se sont tous d’une voix unanime transportés à la plantation de l’arbre de la liberté qu’ils ont placé proche de la barrière de leur cimetière, au haut d’iceluy y est attaché le bonnet constitutionnel accompagnés d’un peuple nombreux, de l’un et l’autre sexe ; chantant à haute et intelligente voix vive la nation, vive la constitution, vivre libre ou mourir et toute la réjouissance n’a cessé de relater pendant le reste du jour et la plus majeure partie de la nuit ».

Le 21 septembre, la monarchie est abolie et la République est proclamée. Dès le 7 octobre à PRECEY, à l’issue des Vêpres, tous les officiers municipaux et fonctionnaires prêtent serment, « le chapeau bas, main levée ». Louis Jean André BOURNHONET curé de cette paroisse et Charles Gabriel HEDOU vicaire, prêtent serment d’être fidèle à la nation et de maintenir de tout son pouvoir la liberté et l’égalité.

Le 6 décembre suivant, BOURNHONET curé, est chargé de faire l’ouverture de l’assemblée du conseil municipal pour l’élection de maire et il est élu malgré sa réticence car son poste d’administrateur du district n’est pas compatible avec cette élection. Mais l’assemblée persiste dans sa nomination et c’est l’arrêté du district d’Avranches qui arrivera le 30 décembre suivant, confirmera l’obligation de nommer un autre maire à sa place. C’est Jean MORAL qui sera élu procureur de la commune.

Curé assermenté et non assermenté

  Le 21 janvier 1793, Louis XVI est exécuté.

   Bournhonet au cœur de la virée de Galerne

Octobre 1793, les administrateurs du district d’Avranches apprennent que les Vendéens sont disposés à passer la Loire. Sur la demande du représentant POCHOLLE de Rennes, croyant cette ville sérieusement menacée, les administrateurs du district envoyent, le 19 octobre, à Saint-Malo, 200 hommes de la garde nationale d’Avranches, avec deux pièces de canon, sous les ordres du citoyen GUÉRIN, leur commandant afin de remplacer ceux qu’il venait d’appeler à Rennes. Les préparatifs du départ ont lieu immédiatement et le détachement, commandé par le citoyen GUERIN quitte Avranches vers 10h00 du soir. BOURNHONNET et FREMOND, membres du district accompagnent ce détachement. BOURNHONET se rend à Saint-Malo, FREMOND à Rennes auprès du représentant POCHOLLE. La petite troupe parvient à Pontorson vers minuit où elle recrute environs soixante gardes nationaux. Le lendemain matin, elle prend la route de Dol et entre, le dimanche 20 octobre, dans Saint-Malo. Ce jour là, on apprend à Avranches que l’armée vendéenne avait franchi la Loire, le 18, à Varades, qu’elle s’était emparée de l’artillerie, qui était à Ancenis et qu’elle marchait sur Rennes.

Quelques jours plus tard, BOURNHONET, envoie des dépêches alarmantes sur l’avancée des troupes vendéennes.

Mais le 24 octobre, les choses s’accélèrent. Un courrier part de Fougères et apporte, à Avranches, la nouvelle que les Vendéens sont entrés dans Laval. La municipalité de Saint-James est prévenue de leur passage ainsi que l’arrivée prochaine de nouvelles forces de soutien. Les bataillons de la Côte-d’Or et du Contrat Social sont, en effet, bientôt dirigés sur Fougères ; on y envoie même la moitié de la gendarmerie du district d’Avranches et des districts voisins.

Les jours suivants, un détachement de 200 hommes est envoyé à Pontaubault pour signaler l’ennemi dès qu’il se présenterait. Le comité de défense fait barricader, avec des tonneaux et des charrettes, le pont de Pontaubault, sur la Sélune, dont une arcade est à moitié coupée. Un poste de même importance défend le pont de Ducey sur la même rivière. Les routes sont coupées intentionnellement et des abattis d’arbres effectués sur tous les chemins qui peuvent donner accès à la ville Avranches au midi et à l’est.

BOURNHONET ne tarde pas à revenir en scène. Le 2 novembre 1793 : il est nommé commissaire à FOUGERES par le représentant POCHOLLE. Il envoie une lettre aux administrateurs les informant que les Vendéens ont évacué LAVAL. « Les habitants d’Ernée, ajoute-t-il, abandonnent leur ville, qui est peut-être livrée au pillage ».

A trois heures, GARNIER DE SAINTES s’achemine vers Rennes, pour se concerter avec les généraux et les représentants sur les moyens d’arrêter le flot de l’invasion. De Rennes, il doit revenir à Fougères et à Avranches. L’agent national du District, le citoyen FRAIN, part lui-même dans la direction de Fougères. Les nouvelles deviennent de plus en plus alarmantes. Dans la nuit du 2 au 3 novembre, les administrateurs reçoivent cette autre dépêche de Fougères de leur collègue BOURNHONET, 2ème jour de la 2ème décade du second mois del’an 2ème de la République (2 novembre 1793) :

«Chers Collègues,

 Je vous ai annoncé ce matin l’évacuation de Laval par l’ennemi. Rien ne confirme cette nouvelle ; mais, ce que je peux vous assurer, c’est que hier, à trois heures d’après-midi, les rebelles se sont emparés de Mayenne. On avait crû qu’ils devaient se porter sur Ernée et l’exécution de ce projet n’a eu lieu qu’aujourd’hui. Hier, nos détachements cantonnés à Ernée se replièrent sur Fougères ; mais le général indigné de cette retraite a fait marcher fort à propos les chasseurs du 19ème régiment, soutenus par le bataillon de la Côte-d’Or et de quatre pièces de campagne. Le combat est engagé en ce moment. De part et d’autre on montre beaucoup d’opiniâtreté. Le général, instruit de cette affaire, a fait partir des secours en armes et munitions, en se portant lui-même sur Ernée, où le combat va être sanglant.

Le courage qu’ont montré tous nos braves frères d’armes et la célérité qu’ils ont montrée pour voler à la défense de leurs camarades nous sont un sûr garant du succès de nos armes. Le général m’a promis de m’expédier un courrier pour m’instruire de la position de l’ennemi et de la nôtre. Je m’empresserai de vous transmettre les nouvelles qui me parviendront ; mais, en attendant, tenez-vous sur vos gardes. Je crains beaucoup que notre pays ne participe aux suites funestes du fléau destructeur du brigandage. Il nous reste toujours la ressource de mourir plutôt que de renoncer à notre liberté.

Excusés l’irrégularité de mon style, je suis accablé d’embarras[9]. »

                                                                     BOURNHONET.

Le citoyen Jean Louis André BOURHONET arrive dans le plus piteux état. Il avait eu beaucoup de peine à sortir de Fougères et n’avait dû son salut qu’à la présence d’esprit d’un adjudant d’une légion républicaine qui, le voyant poursuivi par des dragons ennemis, le fit entrer dans un bois et put ainsi le soustraire à leur fureur[10]. Il n’a dû son salut qu’à la fuite[11] .

La ville d’Avranches est alors envahie par 5 ou 6 000 paysans accourus de tous les points du district, au son du tocsin, les uns armés de piques ou de mauvais fusils, les autres de faux, de fourches et de simples bâtons.

Le lundi 11 novembre 1793, on raconte que l’armée vendéenne marche sur Saint-James et qu’elle serait le lendemain à Avranches. Presque en même temps, on vient avertir le district qu’on coupait le pont sur la Sélune à Pontaubault.

 Pont de Pontaubault

La panique gagne du terrain.  Le 12 novembre, l’armée vendéenne[12] est à Pontorson d’où les chefs envoient un détachement de cavalerie au Mt St-Michel afin de libérer les prêtres emprisonnés. Partie vers 8h00 du matin de Pontorson, le 12, l’armée vendéenne arrive à Pontaubault vers 10h00. Le poste de 200 hommes qui garde le pont en partie rompu, lâche pied aux 1ers coups de canon et se replie sur Avranches où le plus grand désordre règnedans les postes établis au Quesnoy, au Mont Jarry et au Haut du Grand Chemin.

Avant de quitter Avranches, les administrateurs consignèrent sur le registre de leurs délibérations, la déclaration suivante :

Du 22 du deuxième mois de l’an II de la République, Une et Indivisible.

« Le Conseil général assemblé en permanence…..

Depuis que les brigands menacent notre territoire, nous n’avons cessé de réclamer auprès de l’Administration du Département, des représentants du peuple GARNIER et LINDET, auprès du général SÉPHER, les secours en hommes, armes et munitions qui nous étaient nécessaires pour le mettre à l’abri de l’incursion des rebelles…..

Réduits pendant quinze jours à nos seuls moyens de défense, sans général, sans commissaire des guerres, sans armée, n’ayant pour appui qu’un rassemblement informe de paysans mal  armés, sans souliers et sans fusils ; de compagnies de volontaires mal disciplinés et à peine organisés, abandonnés de tous, nous ne quitterions point notre poste si notre mort pouvait être utile à nos concitoyens et les préserver du pillage et des cruautés de nos ennemis…..

Nous réclamions contre la calomnie le témoignage des vrais amis de la liberté, des républicains zélés qui ont suivi nos délibérations.

Nous abandonnons nous-mêmes nos propriétés à la fureur des brigands, et nous désirons qu’elles puissent assouvir leur rage.

Signé : LE MARIE, président, BOURHONNET, J.-J.-C. ALLAIN, LE MAISTRE, FREMOND, FRAIN, LE THIMONNIER, LOUICHE, NELET. »

Les Vendéens entrent à Avranches vers midi. Ils ont trouvé dans le pays de nombreuses sympathies. Plusieurs individus se joignent à leur détachement pour abattre les arbres de la liberté, piller les propriétés des acquéreurs des biens nationaux, des administrations, des patriotes exaltés et les presbytères  des curés jurés notamment dans les communes du Val St Pères, St Quentin, Marcilly, St James et Ducey où ils brûlent les archives de la mairie[13].

De nombreux massacres se déroulent à Avranches. Le 13 novembre 1793, les Vendéens quittent Avranches pour Granville. Après le siège de Granville et la retraite des Vendéens, des battues sont organisées dans l’Avranchin pendant plusieurs jours. Beaucoup d’habitants des communes du district, accusés d’incivisme, propriétaires, artisans, laboureurs sont incarcérés et leurs biens séquestrés.

L’hiver 1793-1794 est long et rigoureux : la neige couvre la terre pendant plus de 5 mois. De nombreuses  personnes meurent de froid et de faim ; la misère est à son comble. Des émeutes dans les marchés insuffisamment approvisionnés ne sont pas rares.

Le 6 janvier 1794, BOURNHONET est absent des délibérations de PRECEY. Il est chargé dès le 11 janvier par le Directoire, d’enquêter auprès de la municipalité de CROLLON sur les habitants absents de cette commune depuis le passage des Vendéens et qui se sont ralliés à leur cause, afin d’agir en conséquence[14]. Le 21, on fête l’anniversaire de la mort de Louis XVI.

  (à suivre…) 

[1] Né le 6 octobre 1730 à Servian et décédé le 2 avril 1786 en cette même commune. D’après Marie José LAPEYRERE, descendante de la 
famille BOURNHONET, il aurait été maire de SERVIAN. Information 
non vérifiée.
[2] de Ste Geneviève
[3] Valérien PINCHARD, curé prieur de PRECEY, « Prêtre d’un grand 
mérite, décédé le 8 févier 1784 » Archives Diocésaines de Coutances, « Doyenneté de Ducey, paroisse de Précey ».
[4] Prêtre depuis 1774, Jean TEURTIE avait été vicaire à Bacilly, à Saint-Jean-Thomas puis Précey et ensuite vivait retiré dans sa 
famille à Bacilly. Sous la Révolution, on le retrouve comme curé 
intrus. Mémoires de la Société d'archéologie, littérature, sciences& arts des arrondissements d 'Avranches et de Mortain, T. XI, 
années 1892-1893.
[5] Charles-Gabriel HEDOU, fils de Jean-Baptiste HEDOU et de 
Antoinette BOUTEILLER  de CEAUX, né le 4 décembre 1750 à Saint-Pois. Ordonné prêtre en 1778, il devient vicaire de PRECEY en 1780 en 
remplacement de Julien  HAMEL. D’après les archives diocésaines, 
dossier PRECEY, « Il fut même sur le point de déposer ses lettres 
de prêtrises et de se marier avec une fille de CEAUX. Il parait 
qu’il fit encore quelques fonctions ecclésiastiques après que 
BOURNHONET ait cessé de dire la messe », avant de se retirer à 
Avranches.
[6] C’est en mai 1790 que les domaines nationaux seront divisés en lots et mis en vente.
[7] P. 40-41, délibérations municipales de PRECEY.
[8]  Les arbres de la liberté étaient considérés comme monuments 
publics. Entretenus par les habitants avec un soin religieux, la 
plus légère mutilation eût été considérée comme une profanation. 
Des inscriptions en vers et en prose, des couplets, des strophes 
patriotiques attestaient la vénération des populations locales 
pour ces emblèmes révolutionnaires. Des lois spéciales protégèrent leur consécration.
[9]  A.D. Manche, district d’Avranches, Administration, Vol.VI.
[10] MENARD, Collection, Paroisses et soldats de l’armée vendéenne, 1ère édition, Avranches, 1902, « Les Vendéens dans la Manche », 
n°87, p.30.
[11]  Jourdan P.59.
[12] MENARD cite la lettre de l’agent du Comité de Salut public 
datée du 14 novembre décrivant ces vendéens : « Les nombre des 
insurgés peut s’élever à environ 100 000 hommes, dont 30 000 
seulement armés. Leur cavalerie est de douze à quinze cents chevaux ; leur artillerie se compose de 47 pièces. Ils sont suivis d’un 
très grand nombre de prêtres, moines, religieuses, d’une quantité 
prodigieuse de femmes, vieillards, enfants et d’environ six cents 
voitures. Ils ont de la peine à se procurer des vivres dans les 
endroits où ils passent. Les chefs distribuent en paiement de ce 
qu’ils achètent des billets royaux payables au porteur ». SAVARY, 
Guerres des Vendéens et des Chouans, T.II, p.334.
    « Cette triste procession occupait presque quatre lieues de 
longueur ».
[13]  « Le 13 décembre 1793, le maire et les officiers municipaux 
de Ducey demandèrentqu’on leur envoyât des exemplaires de tous les décrets, le plus promptement possible, « ayant perdu tous les leurspar la présence des brigands sur leur territoire » (Ach. de la 
Manche, dist. d’Avranches, Adition , vol. IV, n°73, cité par V. 
MENARD.
[14]  Ach. de la Manche, dist. d’Avranches, Adition , vol. II, 
n°293, cité par V. MENARD

Laisser un commentaire

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑