Y a-t-il eu beaucoup de départs des Vitel depuis Poilley ? Peut-être, mais au moins un de ces migrants, grâce à deux de ses descendants, a retenu notre attention.
Julien Vitel
Avant 1741, Julien Vitel, fils de Julien et Marie Duteil part de Poilley, sa paroisse natale. Il est le seul garçon vivant sur les six enfants du couple Julien Vitel – Marie Duteil.
A-t-il reçu une certaine instruction à Poilley ? Vraisemblablement, mais certainement pas de ses parents car ceux-ci signent d’une croix à leur mariage en 1722.
L’origine des VITEL du Maine-et-Loire
Nous ne connaissons pas les causes de son départ, ni pourquoi il choisit Étriché, dans le Maine-et-Loire, comme lieu de résidence.
Dans cette paroisse, Julien Vitel épouse Marie Brisset, née en 1726. Le mariage a lieu en présence de Maitre Jacques RINCÉ, notaire royal à Angers et résident à Etriché. Établi d’abord au bourg puis au village du Patis, à Étriché, le couple aura neuf enfants.
Les actes de naissance des enfants indique que Julien est maître d’école au moins depuis la naissance de sa fille Catherine en 1764 et ce jusqu’à sa mort en 1789, à 61 ans.
Maître d’école :
A cette époque, et pour longtemps encore, le maître d’école est l’auxiliaire du curé. Il est nommé par les instances religieuses et paroissiales, et sous le contrôle du diocèse, sur ses qualités de bon chrétien, de bonnes mœurs et ne fréquentant pas les cabarets…
Il est tenu d’enseigner en priorité la religion, base de la lecture et de l’écriture. C’est lui qui enseigne le catéchisme tout en assurant la scolarisation des enfants. Le maître d’école est souvent chargé de tâches supplémentaires : portr d’eau bénite dans les maisons, chantre, nettoyage de l’église, sonner l’angélus… Payé en général par la paroisse, son salaire est maigre malgré le complément obligatoire, et bien souvent en nature, dû par les parents.
Sa situation est précaire car le maître est révocable, restant ainsi à la merci des instances paroissiales.
Début XVIII ème, une recommandation épiscopale résume le rôle des maîtres et maîtresses d’école : » … ils auront toujours devant les yeux qu’ils sont principalement établis pour élever les enfants dans la piété et pour leur apprendre à mener une vie tout-à-fait chrétienne… »
revues "Historia", "Nos Ancêtres"
cadastre napoléonien d’Étriché (Maine-et-Loire)
Des neuf enfants, seuls deux fils assurent la descendance Vitel, les autres sont décédés en bas âge :
1 ) Jean
né en 1768, à Étriché . Par la suite, il est huilier à Tiercé, paroisse proche d’Étriché.
De cette branche, naîtront :
Charles, huilier, décédé célibataire
Pierre, tour à tour roulier, huilier, journalier, rentier (sic)
Marie
Huilier : l’Huilier est celui qui tire par expression l’huile de diverses espèces de graines ou de fruits… Outre l’huile d’olives), on retire plusieurs autres espèces d’huiles de divers fruits ou graines, tels les noix, la graine de lin, la navette, le colza, etc.
réf : Dictionnaire raisonné universel des Arts et Métiers, tome second, 1773
2 ) François
né en 1779 , sabotier au Patis à Étriché.
La descendance de François Vitel
L’aîné des fils de François Vitel, François lui aussi, est d’abord sabotier, puis journalier et cultivateur. C’est l’aïeule de Michèle, une de nos correspondantes établie en Vendée.
Le second des fils, Louis Zacharie est lui aussi sabotier, puis cultivateur et enfin propriétaire, domicilié à Étriché, d’abord au Patis, puis au Bourg.
Ce sera, par l’aîné de ses fils (Louis, lui aussi), le point de départ d’une nouvelle migration vers l’île d’Oléron où il s’établit comme maréchal, forgeron, serrurier à Saint-Denis d’Oléron.
L’Ile d’Oléron
Cet artisan du fer donnera naissance à Axel Vitel.
Axel Vitel
Né en 1870, il devient facteur des postes sur l’île.
Militaire engagé volontaire, il devient facteur, grâce à ses bons états de service militaire. Montant en responsabilité, il dirige alors la petite poste de Saint-Pierre-d’Oléron. Sa femme tient le bureau de poste. Voisin et ami de Pierre Loti et de sa famille, c’est Axel Vitel, en tant que facteur, qui apporte les nouvelles fraîches du fils, écrivain et voyageur.
Le couple donne naissance à Raoul Axel Vitel, à Alexia Henriette Vitel.et un troisième enfant (pas de renseignement)
1913
De gauche à droite, l’arrière grand-père (de Philippe Christian Vitel, membre de l’Histothèque), Axel Vitel facteur et père d’Axel Raoul Vitel ; sa fille Adrienne (maman de Michel Boulanger), et la tante Lala, donc les deux sœurs d’Axel Raoul Vitel et l’arrière grand-mère Adrienne Marie Vitel (à droite), née Compère.. Le grand-père, Raoul Axel Vitel, n’est pas sur la photo. Il a alors 10 ans.
Remarque :
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Les états de service de Axel Vitel, à l’armée et comme facteur
Raoul Axel Vitel
Né en 1903, il est le grand-père de Philippe Christian, notre deuxième correspondant Vitel, membre de l’Histothèque Jean-Vitel et lointain cousin de Michèle (descendante des Vitel de Poilley).
Remarque : grâce à l’association, ces deux descendants ont pu renouer des liens disparus depuis longtemps
1914
A gauche (croix), Raoul Axel Vitel à 11 ans au coté de sa sœur (en dessous) Adrienne qui devriendra Madame Boulanger, au milieu, « la Tante Lala » (elle travaillait dans un magasin de presse à Saint Pierre d’Oléron)
1918
Raoul Axel Vitel champion de course cycliste ; il a été reconnu le meilleur de l’ile d’Oléron à l’âge de 15 ans.
1923 / 1924
Raoul Axel Vitel militaire au Maroc (marqué d’une croix sur les photos)
Au fond à la fenêtre du bureau de poste de Saint Pierre d’Oléron, Adrienne Marie Vitel (née Compère) postière ; Michel Boulanger, Raoul Axel Vitel (assis avec un enfant sur les genoux); Monique et Gabrielle (une tante)
Photos de famille
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1988
le grand-père Raoul Vitel et son petit fils, dans la maison de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes)
Les Vitel, de Poilley, dans le Sud-Manche vers la Vendée et l’Alsace